mardi 9 mars 2021

La dentelle aux fuseaux, mon autre passion

 

Aujourd'hui, je vais vous parler d'une autre passion : la dentelle aux fuseaux... j'ai découvert cet art en 1992, j'avais 10 ans.
 
Un mercredi après-midi, j'accompagnais ma maman à la bibliothèque municipale de Caen (Calvados) et dans le hall il y avait une exposition sur la dentelle de Bayeux (mondialement connue) et démonstration de dentellières.
 
Curieuse, je regarde sans me lasser la transformation du fil en un tissu à motifs très fin, léger et un peu transparent.
Je suis fascinée par les mouvements légers et rapides des fuseaux qui courent entre les doigts des mains expertes des dentellières.
 
Je découvre qu'il n'y a pas que les traditionnelles dentelles blanches et noires et les napperons, mais de la couleur et des figuratifs, franchement ça donne un vent de modernité à cet art qui devient un loisir créatif.
 
Une dentellière me propose une initiation, et pour faciliter l'apprentissage, des fils de couleurs sont utilisés.
 
Elle me présente le matériel de la dentellière :
- un métier normand (l’appellation ainsi que la forme diffèrent selon les régions : « coussin », « carreau », « galette ») : c'est une petite caisse en bois, recouverte d'un rembourrage (paille, chiffons) et de tissus.
Sur le dessus, il y a une ouverture pour y mettre le rouleau sur lequel la dentellière place un modèle en carton épais et réalise la dentelle au mètre.
Le plateau du métier normand possède une faible pente : les fuseaux restent là où la main les pose sans glisser.
Il y a également un petit tiroir très fonctionnel pour le rangement du petit matériel (ciseaux, épingles, fils)
- les fuseaux : petits bâtons ou navettes en bois (ils peuvent être de différentes formes et longueurs ) sur lesquels une réserve de fil est embobinée.
- le carton ou "patron" : c'est une des pièces maîtresses de l'ouvrage, car le trajet des fils y est dessiné et la dentelle se formera en suivant son tracé. Celui-ci se fixe autour du rouleau et devra en faire le tour, si l'on souhaite exécuter des grandes longueurs de la même dentelle.
-les épingles qui sont faites pour fixer les points.
 
Je suis conquise par ce premier contact avec la dentelle aux fuseaux.
La dentellière qui m'enseigne ces quelques bases me félicite pour ma patience, ma délicatesse et ma minutie, et m'invite à rejoindre leur groupe à Caen et/ou Bayeux.
 
Mes parents m'inscrivent. Pratiquer la dentelle aux fuseaux me plaît énormément.
 
Une de mes grandes tantes découvre, dans une cave, un vieux métier « normand » (60*45cm)(en mauvais état qu'elle va restaurer) et plus d'une centaine de fuseaux (aucun n'est identique) , elle pense immédiatement à moi et me les offre.
 
Les autres dentellières et la prof adorent mon matériel dentellier, et on découvre des inscriptions sur certains fuseaux : des prénoms, une date, des mots, un cœur sur un d'eux. Place à l'imagination...
 
J'utilise et prend soin de ce magnifique trésor. 
 
Ce métier « normand » ne me permet pas de faire de la dentelle figurative, à cause de son rouleau. Mon papa va donc fabriquer un métier « plat » : une galette.
 
En Normandie, je vais donc apprendre les bases de la dentelle aux fuseaux (on s'entraîne en réalisant des échantillons des différents points de bases) et en 2007 quand j’emménage dans le sud de l'Alsace, je vais avoir la chance de continuer ce loisir quelques mois dans une association du Territoire de Belfort.
Les études, ma vie professionnelle et ma vie familiale font que je vais régulièrement mettre ce loisir en pause...Mais c'est comme le vélo, ça ne s'oublie pas. Et pourquoi pas transmettre cette passion à mes enfants...
 
Voici quelques unes de mes réalisations...
 

 






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